Stendhal e Firenze (1811-1841)
BS 6
Annalisa BOTTACIN
Stendhal e Firenze (1811-1841)Nota introduttiva di V. DEL LITTO
Biblioteca Stendhal «Studi»
272 p.
ISBN 88-7760-206-4
31.00 €
«Arrigo Beyle Milanese» est le cri de cœur du vieil homme qui, évoquant sa jeunesse, est comme submergé par l’émotion éprouvée par la découverte de Milan en 1800 et du «bonheur fou» qui s’était emparé de lui. Milan était ainsi devenue la patrie du «sublime». Il n’en est pas de même de la sensation éprouvée en d’autres temps, à l’âge mûr, à Florence. Stendhal y a trouvé la plénitude de l’esprit. Florence, la seule ville de la péninsule en mesure de lui donner les «mètres cubes» d’idées quotidiennes dont son esprit avait besoin. En soi, le sujet n’est pas, aujourd’hui, une découverte. Le Cabinet scientifique-littéraire de Jean-Pierre Vieusseux a déjà fait l’objet de nombreux travaux, dont plusieurs remarquables. Fallait-il affirmer pour autant que tout avait été dit? La réponse, négative, vient d’être fournie par Mme Annalisa Bottacin qui a entrepris de s’engager dans des pistes inexplorées jusqu’ici. Ainsi a-t-elle été mise à même de découvrir des textes inédits de Stendhal et, surtout, de mettre en lumière la personnalité de Vincenzo Salvagnoli, homme de lettres né près de Florence, de vingt ans plus jeune que Stendhal et avec qui celui-ci a sympathisé, au point de s’entretenir avec lui de ses plus secrètes pensées et entreprendre avec lui une analyse critique de son roman Le Rouge et le Noir qui venait de paraître.
C’est dire combien les recherches de Mme Bottacin ont été fructueuses, et combien il faut l’en féliciter. Elles complètent les extraits du journal de Salvagnoli jadis publiés par Luigi Foscolo Benedetto et le placent au premier plan des hommes de lettres avec qui Stendhal pouvait se livrer au plaisir de converser, débattre des idées, en un mot, de causer, dans toute l’acception du terme, plaisir quasiment inexistant en Italie.
Aussi les liens de Stendhal avec Florence seront-ils désormais durables et inaltérables. A preuve, c’est dans cette ville, à l’enseigne du Cabinet Vieusseux, que paraîtra, en 1841, le livre écrit en collaboration avec A. Constantin Idées italiennes sur quelques tableaux célèbres, qu’on peut – on doit – considérer comme le testament stendhalien dans le domaine de l’esthétique.
En guise de conclusion la revalorisation par Mme Bottacin du rôle joué par Florence se substitue, sans le contredire, au mythe de Milan.
V.DEL LITTO, Liminaire – Alla scoperta della città: I. La «Cité de Flore» – II. Un Gabinetto di Lettura fiorentino – Incontri fiorentini: III. Giovan Pietro Vieusseux divulgatore dell’opera di Stendhal nell’Italia preunitaria – IV. Stendhal e Pietro Giordani – V. Stendhal e G. B. Niccolini – VI. Stendhal e Vincenzo Salvagnoli – Indice dei nomi – Indice dei testi.