La cultura francese nell'Alessandrino
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La cultura francese nell'AlessandrinoIntroduzione e cura di Emanuele KANCEFF
CXVI, 376 p.; 32 c. di tav. ill.
ISBN 88-7760-305-X
39.00 €
On peut remarquer à la fois la constance des thèmes que suscite Alexandrie et la variété des témoignages de nos voyageurs et écrivains de la fin du Moyen Age à nos jours. La Ligue Lombarde, la lutte d'Alexandre III contre Frédéric Barberousse, l'appellation d'Alexandrie de la paille et ses interprétations, la création d'un évêché, la citadelle, les fortifications, et. dès les temps les plus anciens, les foires biannuelles sont les thèmes les plus fréquents jusqu'à 1800. Mais les mentions sporadiques mettent même mieux en valeur les appréciations de Misson, de l'abbé Richard, de l'Encyclopédie, ou de Lalande si circonstanciées. N'oublions. pas les actions de guerre, celles de Montluc ou du prince de Conti.
L'intérieur de la ville suscite peu de descriptions; on ne s'arrête point à des oeuvres d'art, si on regarde la cathédrale. Mais la bataille de Marengo aux portes d'Alexandrie est l'occasion de longs récits comme ceux de Norvins, de Thiers, de Ducos. Valéry est plus complet et intéressé à la fois au passé et au présent. La note la plus personnelle nous est offerte par Stendhal à la fois touriste et mélomane, à qui Mercadante fait éprouver un plaisir comparable à celui qu'il a éprouvé à Ivrée ou à Novare en écoutant le Matrimonio segreto de Cimarosa. De toute façon, Alexandrie du Piémont est plus présente dans nos pensées que dans celle de Flaubert tournée vers l'Alexandrie d'Egypte et si Jean Giono dans la trilogie d'Angelo évoque les événements de 1848 et la guerre menée par le roi de Sardaigne contre l'Autriche, il n'oublie pas de mentionner A1exanc;lrie. La ville que P. Jousset nous décrit dans l'lIatalie pittoresque a des liens sentimentaux avec la France; ce n'est pas le seizième siècle et les guerres d'Italie de Montluc, que ses habitants aiment se remémorer, mais la bataille de Marengo qui annonçait l'unification et l'Indépendance de la grande Italie.
Alexandrie, par la bataille de Marengo, joue un rôle capital dans cette unification de l'Italie commencée par Napoléon Bonaparte. Plus d'un demi siècle plus tard, Napoléon III la fera progresser par la victoire de Magenta. Alexandrie reste un symbole pour nous, Français et Italiens. Elle est une porte ouverte vers la France et une porte ouverte vers l'Italie. Elle scelle notre latinité. Elle nous invite à boire, sinon les eaux du Tanaro et de la Bormida, le lait de la Louve, source de notre commun Humanisme.
Introduzione: Emanuele KANCEFF, Lo sguardo venuto di lontano: cento ritratti per un'immagine – Saggi: Charles DÉDÉYAN, Alexandrie dans les lettres françaises – Claudio ZARRI, Breve sintesi della storia di Alessandria – Gianni MOMBELLO, Spigolature di storia culturale alessandrina tra la fine del Medioevo e l'inizio dell 'evo moderno – Mario POZZI, L 'Alessandrino e la Francia – Delmo MAESTRI, Matteo Bandello: un letterato lombardo in terra di Francia – Gaudenzio BOCCAZZI, Il Casalese Stefano Guazzo, la Francia e l'Europa – Dionigi ROGGERO, Un nobile casalese a Parigi. L'immagine della capitale francese in un resoconto di viaggio inedito di Fabrizio Gambera (1761-62) – Piero CAZZOLA, Vicende militari franco-russe nell'alessandrino (1799) – Gigi POGGIO, La municipalità repubblicana di Alessandria: 6 dicembre-23 maggio 1799 – Giulio MASSOBRIO, I vincitori di Marengo. Uomini e tattiche fra tradizione e rivoluzione – Guido RATTI, Il paesaggio alessandrino in età napoleonica: le note di Alexis Delisle e di altri viaggiatori del primo Ottocento – Agostino PIETRASANTA, L'attività alessandrina deI Vescovo D'Angennes nell'età della Restaurazione – André PALLUEL-GUILLARD, "Le voyage en zig-zag" de Töpffer en Italie – Francis CLAUDON, A propos de la bataille de Marengo comment Thiers écrit l'histoire – Tullio TELMON, Il dialetto alessandrino e la lingua francese.